Par un courrier du 27 mars 2020, le Ministre chargé de la santé, Olivier VERAN, communique pour la première fois officiellement en direction des professionnels de santé libéraux, dont les kinésithérapeutes.

Après avoir affirmé que les professionnels de santé exerçant en ville « sont en première ligne » aux côtés de nos collègues salariés, il nous indique que sa priorité est de nous donner « des armes dans cette guerre » que nous menons, en parlant des dispositifs de protection.

Par ailleurs, le Ministre rappelle qu’il a tout mis en œuvre afin de permettre et faciliter la télémédecine. Cependant, il convient de rappeler que cet engagement ne s’est concrétisé que pour certaines professions, or les kinésithérapeutes en sont exclus.

Enfin, sur le plan économique, ce courrier nous apprend que le Ministère a demandé à l’Assurance Maladie qu’elle engage des travaux avec nos représentants pour évaluer au mieux les besoins. Cet engagement ne peut que faire craindre que les libéraux de santé soient les sacrifiés parmi les acteurs économiques : il nous aura été demandé de soigner sans disposer de protection, nos cabinets auront été fermés sans décision administrative, nous ne serons pas éligibles aux mesures économiques prévues par Bercy (aide de 1.500 €) suivant les critères annoncés en l’état et, cerise sur le gâteau, l’Assurance Maladie – qui, faut-il le rappeler, n’est pas l’employeur des libéraux – va évaluer nos besoins économiques ! Et il n’est est pas encore question de « négocier » avec l’UNCAM. Et si jamais, après l’évaluation des besoins, c’est l’UNCAM qui était chargée de négocier un plan de sauvegarde économique des libéraux de santé, les kinésithérapeutes ont véritablement des inquiétudes à avoir, vu le passif en termes de négociations.