La kinésithérapie à Paris : plus de 50 ans d’histoire de son syndicat

En 1970, deux syndicats de kinésithérapie ont fait le choix de fusionner pour donner naissance au Syndicat des Kinésithérapeutes de Paris (FFMKR-75). L’un avait son siège 39 rue Pascal (13ème) et était membre de la Fédération des masseurs-kinésithérapeutes de France, anciennement Syndicat des masseurs-kinésithérapeutes de la Région parisienne situé 163 rue Saint-Honoré (1er). L’autre avait ses locaux 16 place de la Madeleine (8ème), membre de la FFMKR. Le Syndicat unifié le 3 juin 1970 demeura dans ces derniers locaux, avant d’occuper ceux du 23 rue Clapeyron (8ème) jusqu’en 2006 puis de fixer son siège au 75 avenue Simon Bolivar à Paris 19ème.

Depuis, la FFMKR-75 a accompagné la profession qui s’est transformée avec la 1ère Convention nationale avec l’Assurance Maladie signée en 1972, l’évolution de la démographie professionnelle, l’élargissement des actes et compétences des professionnels comme l’évolution des besoins de santé de la population, les modifications successives de la Nomenclature des actes, l’apparition de l’informatique et de la télétransmission, le droit de prescription, la disparition des demandes d’entente préalable, etc…

Le Syndicat a également dû faire face à un contexte devenant plus tendu pour les praticiens : baisse puis absence d’évolution des honoraires par rapport à l’évolution du coût de l’exercice, apparition des indus puis des pénalités financières de la CPAM, poursuites contre l’usage du droit au dépassement d’honoraires, etc…

50 ans de confiance entre des adhérents et leurs consœurs et confrères élus pour gérer un syndicat qui représente la profession et les kinésithérapeutes auprès des instances parisiennes : CPAM, Mairie de Paris, Préfecture de Police, etc. avec le souci constant d’informer au mieux les praticiens par différentes publications qui se sont adaptées aux moyens et modes de chaque époque.

Une histoire liée à celle de toute la région francilienne qui a connu la départementalisation en 1968, le Syndicat du district de la région parisienne comme celui de la Seine ont dû également se départementaliser. Cependant, c’est à cette occasion que l’Union régionale des syndicats des kinésithérapeutes d’Île-de-France a émergé permettant une coordination syndicale, anticipant la régionalisation de l’administration en santé de près de 40 ans.

Préserver la mémoire est également une attention du Syndicat de Paris. C’est prendre conscience du cheminement d’une profession, emportée par l’implication de chaque praticien, des nombreux adhérents, de consœurs et de confrères parisiens qui ont fait le choix d’administrer ce syndicat et notamment de ses Présidents successifs qui n’ont eu de cesse, entre autres, de susciter l’implication du plus grand nombre dans une structure visant à l’amélioration de l’exercice de la kinésithérapie et des conditions des professionnels parisiens.

Ci-dessous, sont mis en ligne différents documents du Syndicat de Paris ou d’intérêt collectif pour la profession.


    • Procès-verbaux des assemblées générales du Syndicat des kinésithérapeutes de Paris depuis 1970

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  • Des femmes et des hommes au service de la kinésithérapie à Paris

    Le Syndicat de Paris a toujours compris jusqu’à 12 administrateurs. Des femmes et des hommes associant leur vie professionnelle auprès de leurs patients avec la gestion du syndicat : assurer la représentation de la profession auprès des tutelles et accompagner les adhérents.

    L’ensemble des administrateurs qui se sont succédés depuis 1970 a représenté une grande diversité. Certains ont eu également des fonctions au sein d’autres organisations : FFMKR, CARPIMKO, Centre départemental des professionnels de santé, URPS, Ordre, etc… Tous avaient en commun l’exercice de la kinésithérapie à Paris. Sont rassemblés l’ensemble des administrateurs du Syndicat de Paris depuis 1970.

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  • Les relations avec la CPAM de Paris

    L’une des principales activités du Syndicat de faire est de faire vivre la vie conventionnelle avec la CPAM de Paris. Au moins deux fois par an, une commission est réunie, composée de représentants de la Caisse et du Syndicat. C’est l’occasion d’évoquer toutes les difficultés d’application de la Convention, la NGAP. C’est aussi le lieu où sont portées les revendications des professionnels.

    Au delà de ces réunions de commission, le Syndicat entretient des relations régulières afin de faire face aux difficultés que ses adhérents lui remontent. Ci-dessous, différents documents sont mis en libre accès : les relevés de décisions de ces commissions depuis 1989 ainsi que différents documents relatifs à la démographie des kinésithérapeutes et ou des professions de santé dans la Capitale.

     

     

    Eléments de la démographie professionnelle, soit de la profession soit de l’ensemble des acteurs de santé à Paris.

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    • Publications du Syndicat de Paris

      Le Syndicat de Paris a toujours été attaché à communiquer auprès de ses membres et des kinésithérapeutes parisiens. Certaines archives sont mises en ligne ci-dessous.

Kinési Flash – Extrait de publications antérieures à 1993

KINESI Flash

Kiné Flash – Publications des années 1994 à 2004

 

 

Recueil des publications de l’année 2002

Recueil des publications de l’année 2003

Recueil des publications des années 2004 à 2006

Kiné Flash Paris (KFP) – Publications des années 2006 à 2014

Flash infos – informations FFMKR-75 – Publications des années 2015 à 2021

 


  • Projets relatifs à la création d’un Ordre professionnel

    Le 13 avril 1946, l’Assemblée nationale constituante adaptait une loi réglementant l’exercice des professions de masseur, gymnaste médical et pédicure, laquelle fut promulguée le 30 avril 1946. Le 18 juin 1947, le député Guilbet et 160 de ses collègues déposaient une proposition de loi tendant à instituer un ordre des masseurs-kinésithérapeutes et un ordre de pédicures, sur le même principe que les ordres des médecins, des chirurgiens et des dentistes relevant de l’ordonnance du 24 septembre 1943. Le projet n’a pas prospéré.

    En 1950, la Fédération des masseurs-kinésithérapeutes de France, de l’Union française et des Territoires associés travaillait sur un texte permettant d’instituer un ordre professionnel, dans un contexte pour la profession décrit comme difficile, tant pour se faire une place que pour lutter contre l’exercice illégal. Différents projets et perspectives à un ordre se faisaient jour, jusqu’à l’intérêt de contrôler la liberté d’installation.

    En 1966, le député Davoust porta devant l’Assemblée une nouvelle proposition de loi. La profession compte alors près de 15.000 professionnels et lors du Congrès extraordinaire de la FFMKR du 27 février 1965, le Conseil fédéral a été mandaté pour œuvrer à la création d’un ordre. C’est la raison de ce projet de loi, qui prévoyait un Conseil national et des Conseils régionaux chargés des missions des Conseils départementaux actuels. Ce projet ne prospèrera pas d’avantage à l’Assemblée.

    En 1967, c’est également un projet de Conseil consultatif régional qui est proposé, qui aurait été chargé de donner des avis au Préfet sur des cas de manquements aux règles professionnelles. Ce projet n’a pas eu de suites.

    Enfin, en 1984, le Sénat a enregistré une proposition de loi déposée par le sénateur Descours en vue de créer un ordre des masseurs-kinésithérapeutes.

    Le projet d’ordre de 1995, avorté notamment à la faveur de l’alternance politique de 1997, sera réactivé en 2004 pour donner naissance à l’institution ordinale qui, concrétisée en 2006, aura mis 60 ans à aboutir.

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