L’annonce d’un confinement dès vendredi par le Président de la République ce 28 octobre 2020 ne doit pas limiter les activités de santé dont la kinésithérapie.

Ainsi, le Syndicat de Paris se félicite que les kinésithérapeutes puissent poursuivre leurs activités professionnelles, lesquelles sont réalisées dans le respect des gestes barrières et des règles d’hygiène inchangées depuis le printemps.

La profession dispose de nombreux atouts afin d’assurer la continuité des soins et des rééducations, de participer au maintien à domicile, d’éviter l’hospitalisation ou le recours inopiné aux urgences, ou encore d’assurer le suivi de patients dont l’hospitalisation a été déprogrammée.

Compte-tenu du respect des recommandations en matière d’hygiène, les cabinets de kinésithérapie ne sont pas des lieux à risque de contamination et doivent donc continuer à recevoir les patients afin de leur assurer la meilleure rééducation, dans un environnement équipé et adapté. Naturellement, les actes à domicile doivent également être dispensés pour les patients dont l’état de santé les empêche de se déplacer. Enfin, les kinésithérapeutes disposent de la possibilité de pratiquer par télé-soins, une solution qui peut dans certaines circonstances satisfaire aux objectifs de la kinésithérapie.

Cependant, il n’est pas improbable que de nombreux patients renoncent à se rendre dans nos cabinets à cause du climat anxiogène que cette crise et sa gestion suscitent. Le Syndicat de Paris demande instamment aux autorités sanitaires comme à l’Assurance Maladie de rassurer les patients et de leur rappeler l’importance de recourir au système de santé de ville dans lequel ils peuvent avoir confiance.

Enfin, la réunion programmée jeudi 29 octobre entre la profession et la Direction générale de l’offre de soins doit être l’occasion, une nouvelle fois, de demander au Gouvernement qu’il soit cohérent dans ses déclarations et ses actes. Affirmer à la population qu’il faut compter sur la médecine de ville doit s’accompagner d’un réel investissement : les kinésithérapeutes doivent avoir les moyens de maintenir leurs stocks d’équipements de protection individuelle, doivent pouvoir compter sur des indemnités de déplacement à la hauteur de l’investissement que l’activité à domicile représente et doivent pouvoir s’attendre à une revalorisation de leurs actes – jamais réévalués depuis près de 10 ans – et pour l’heure exclue du projet de loi de financement de la sécurité sociale.