Contre toute attente et avec seulement 51 % des suffrages exprimés, le congrès extraordinaire de la FFMKR du 22 octobre 2011 a accepté l’avenant proposé par l’UNCAM. Un premier projet avait été refusé à 96 % au congrès de Cahors, il y a seulement trois semaines. Les mesures coercitives, limitant la liberté d’installation, avaient été alors refusées massivement.

Suite aux nouvelles négociations menées avec la Caisse, une dernière mouture a été proposée. On y trouvait :

• La même augmentation de la lettre clé (2,15 €)
• Une extension de l’aide aux zones très sous dotées aux zones sous dotées (2.000 MK en bénéficieraient au lieu de 1.000 MK, mais aucun à Paris)
• La suppression totale de la DAP pour les pathologies non référencées
• Une revalorisation de l’IFD portée à 2,50 € ou le passage en IFO pour les actes cotés AMS 7,5
Le maintien des mesures démographiques coercitives assorties d’un léger assouplissement

Les adhérents du Syndicat FFMKR de Paris, réunis en assemblée générale extraordinaire, avaient rejeté très largement cette proposition.

Nous avons donc bradé notre liberté d’installation pour seulement 11 centimes. C’est ridicule après une si longue période de blocage tarifaire. Pire encore, la profession cautionne désormais les référentiels comptables – qui jusqu’ici nous avaient été imposés par le directeur de l’UNCAM – avec la promesse d’une extension rapide aux 2/3 des pathologies que nous traitons.

Bien qu’il soit difficile de comprendre ce retournement de situation, il nous faut accepter aujourd’hui le jeu démocratique qui caractérise la Fédération, et regarder vers l’avenir.

« A toute chose malheur est bon »… La signature de cet avenant devrait nous permettre, si rien n’entrave cette revalorisation, de voir notre lettre-clé passer à 2,15 € en juin 2012, soit une augmentation de 5,4 %. Cela représente 3.700 € par an en moyenne par kinésithérapeute français, mais seulement 1.900 € par kinésithérapeute parisien. Nous n’aurons plus à produire l’inutile DAP pour les pathologies non référencées. Nous devrions parvenir, après une période transitoire que nous espérons la moins complexe et la plus courte possible, à la dématérialisation complète des documents administratifs.

Pour les kinésithérapeutes parisiens, soumis à des contraintes économiques sans commune mesure universellement reconnues, il n’est plus à démontrer que le droit à dépassement est une nécessité. Cependant, la CPAM s’emploie à nous l’interdire, prenant le risque inconsidéré de voir l’offre de soins s’effondrer sur notre territoire. Ensemble et unis, nous ne la laisserons pas faire. Nous exigeons rapidement la négociation d’une nouvelle convention qui devra inclure obligatoirement la création d’un secteur optionnel – mécanisme permettant un dépassement autorisé encadré –, seul espoir de survie de nos cabinets.

Le Syndicat des Masseurs-Kinésithérapeutes Rééducateurs de Paris restera, à vos cotés, vigilant et porteur de propositions concrètes.

Le combat ne fait que commencer. Rejoignez-nous !