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C’est au cours d’une réunion de la Commission des affaires sociales qui planche à l’Assemblée nationale sur les finances de la Sécurité sociale pour l’année à venir qu’a été introduite une régulation de l’installation des médecins libéraux dans des zones dites sur-denses.

Tollé général chez nos collègues médecins !

Se croyaient-ils intouchables lorsqu’une telle régulation a été imposée aux infirmiers puis aux kinésithérapeutes ?

En effet, peu d’entre eux ont fait part de leur émotion à l’époque et dénoncé qu’interdire l’installation des paramédicaux dans les zones sur-denses était une aberration. D’ailleurs, c’est seuls que les kinésithérapeutes ont réussi à faire annuler le dispositif d’interdiction d’exercice qui leur avait été imposé en 2012.

Alors que devraient prochainement débuter les négociations conventionnelles des kinésithérapeutes, le sujet de la régulation médicale vient changer la donne. En effet, si les kinésithérapeutes étaient opposés à des mesures coercitives en matière d’installation, l’un des arguments forts était qu’un kinésithérapeute s’installe en particulier en fonction de l’offre médicale. Comment en effet un kinésithérapeute peut-il exercer s’il n’y a pas de prescripteurs pour ses patients potentiels ?

Cependant, de manière très étonnante – voire risible – le Ministère de la santé, qui souhaite voir une limitation d’installation pour les kinésithérapeutes, s’est scandalisé de cette initiative de la Commission des affaires sociales envers les médecins, rappelant son attachement aux mesures incitatives.
La liberté d’installation de ces derniers est-elle plus sacrée que celles des kinésithérapeutes ou sont-ils plus des électeurs potentiels ?