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L’Assurance Maladie a lancé un programme de retour anticipé à domicile pour des patients BPCO. L’objectif est de les faire sortir rapidement de l’hôpital en veillant à ce qu’ils aient tous les soins nécessaires, dont la kinésithérapie. Vous pouvez donc être appelés par la CPAM qui prend le premier rendez-vous. Suivant l’état du patient, celui-ci peut être à domicile ou en cabinet.

Cependant, l’Assurance Maladie a imaginé une nouvelle lettre-clef pour ces patients : BPC, qui correspond à un AMK 13,5. Cette cotation peut paraître intéressante. Il n’en est rien. Pour ce tarif, vous devez réaliser une rééducation respiratoire ainsi qu’une rééducation motrice avec une séance « d’une durée supérieure à une heure », dixit la Caisse.

Mais ce n’est pas tout : vous devez utiliser une feuille de soins papier spécifique et ainsi oublier la télétransmission. Aucune majoration ne peut s’appliquer (dont notamment dimanche ou jour férié), il n’est pas possible d’effectuer un autre acte de kinésithérapie le même jour et vous êtes limité à 20 actes.

Il s’agit encore une fois d’un mépris des professionnels de santé libéraux. C’est pourquoi le Syndicat des Kinésithérapeutes de Paris appelle à ne pas entrer dans ce dispositif et suivant ces conditions. En outre, nous rappelons que les kinésithérapeutes sont tenus de préserver leur indépendance professionnelle : accepter de se voir imposer un temps de rééducation constitue une aliénation de cette indépendance professionnelle et peut se révéler délétère pour les patients auprès desquels le kinésithérapeute doit adapter ses soins à ce qui leur est nécessaire.

Le Syndicat des Kinésithérapeutes de Paris réaffirme son attachement aux programmes de retour anticipé à domicile. Cependant, ils ne peuvent se faire en paupérisant et méprisant encore plus les professionnels libéraux.

D’ici quelques semaines, des négociations conventionnelles doivent se tenir entre la profession et l’Assurance Maladie. Rejoignez le Syndicat des Kinésithérapeutes de Paris, faites entendre votre voix. Adhérer au Syndicat de Paris, c’est améliorer votre manière actuelle d’exercer et lutter contre la volonté de l’Assurance Maladie de réduire votre champ d’activité et vos honoraires.