La Conférence des Unions Régionales des médecins libéraux (URPS) a publié en janvier 2020 un communiqué au sujet de nombreux protocoles de coopération en s’inquiétant de voir la volonté de confier à des non médecins des démarches diagnostiques.

La Conférence relève que jusqu’alors, « dans tous les protocoles déjà acceptés par la HAS, le diagnostic est connu ou bien suspecté par le médecin avant la délégation, et la coopération avec d’autres professionnels de santé intervient à la demande du médecin » et de poursuivre que la HAS « n’a pas prévu de déléguer le diagnostic à un autre professionnel de santé non-médecin quand le patient contacte directement le professionnel non-médecin – car la difficulté du diagnostic est d’éliminer l’ensemble des diagnostics différentiels pour lesquels les professionnels non-médecins n’ont pas été formés ».

Dans le viseur des médecins, deux protocoles concernent la kinésithérapie qui sont actuellement entre les mains de la HAS. L’un concerne le diagnostic et le traitement de la lombalgie, l’autre porte sur le diagnostic et le traitement des entorses bénignes de cheville.

L’accès direct est une vieille revendication des kinésithérapeutes pour une part au moins de reconnaissance de ce qui se fait réellement dans les cabinets. La réticence du corps médical était connue. Cependant, quelle position de la profession dans ce contexte ? Passage en force, volonté d’échanger avec nos collègues médecins qui demeurent majoritairement nos prescripteurs ?