Enfin, il aura fallu du temps à l’administration pour se rendre à l’évidence : laisser les parents et les nourrissons esseulés, sans accompagnement par la médecine de ville, ne peut conduire qu’à une désorganisation du système de soins, en particulier à l’hôpital.

Dans une lettre publiée le 1er décembre 2022, l’Agence régionale de santé d’Île-de-France appelle les médecins libéraux – généralistes et pédiatres – à prescrire de la kinésithérapie en ville. En outre, l’Agence rappelle l’évidence : la kinésithérapie respiratoire de désencombrement est toujours inscrite à la NGAP.

Il est à espérer que les médecins trouvent dans ce courrier un soutien pour prescrire un suivi ambulatoire par les kinésithérapeutes, alors même que 95 % des nourrissons atteints de bronchiolite ne développent pas de formes graves.

Nouvelle affiche du réseau bronchiolite Île-de-France

Dans le même temps et à compter du 5 décembre 2022, les réseaux bronchiolite franciliens annoncent élargir leur activité : ainsi, le standard téléphonique médical et kinésithérapique sera ouvert tous les jours.

L’hôpital n’aura jamais les moyens de remplacer l’offre de soins de ville et il doit concentrer ses efforts à la prise en charge des seuls nourrissons dont l’état de détresse justifie une hospitalisation. La kinésithérapie de ville est de nouveau reconnue à sa juste place. Il convient pour les praticiens de répondre présents.