Le 8 décembre 2020, la CPAM de Paris a rencontré votre Syndicat afin d’étudier les solutions envisageables pour améliorer la réponse de la profession aux demandes de soins à domicile.

Nous vous avions proposé de vous exprimer sur ce sujet : plus de 10 % d’entre vous ont répondu. Nous vous en remercions d’autant plus que le directeur chargé des relations conventionnelles, nous a fait part de tout l’intérêt porté par ses services à vos réponses.

L’ensemble des résultats est accessible dans cette synthèse.

Nous avons pu largement exposer tous les critères qui contribuent à rendre la visite à domicile comme étant un exercice très particulier.

Indépendamment d’avoir à nous transporter au chevet avec toutes les diverses contraintes, notre visite est une intrusion dans un univers de vie et il en découle une relation humaine particulière qui s’impose à l’acte thérapeutique pour qu’il puisse être dispensé dans les meilleures conditions.

Les participants se sont accordés à considérer l’acte de soins à domicile comme étant spécifique et la caisse nous a confirmé que la diminution de la réponse à la demande des soins à domicile devient une préoccupation nationale.

Le constat est sans appel : le frein le plus important à l’amélioration de l’offre de soins à domicile est la rémunération. Qu’il s’agisse de revaloriser les indemnités de déplacement, jugées souvent complexes, ou qu’il s’agisse de l’acte lui-même, le sentiment partagé est que l’exercice à domicile d’un kinésithérapeute n’est pas justement honoré par rapport à l’implication qu’il nécessite.

Le 8 décembre, les représentants de la CPAM de Paris ont découvert certaines réalités de cet exercice qu’ils ont avoué ne pas connaître, au point que ceux qui avaient l’image du kinésithérapeute se déplaçant avec sa table de massage sous le bras ont désormais une autre vision ; sans doute le seul point positif de cette première rencontre sur cette thématique qui a, espérons-le, participé à lever des clichés et adoucir quelques caricatures.

Malgré la baisse de 5,8 % d’actes à domicile à Paris en 2019 et le fait que la Caisse de Paris s’est montrée très à l’écoute des différentes doléances, pour l’heure elle n’a pas semblé déterminée ou être en mesure d’activer toutes ses ressources pour trouver une réponse, provisoire ou pérenne, au déficit d’une juste rémunération de ces actes.

Une nouvelle rencontre se tiendra sur ce sujet au cours du premier trimestre 2021. Espérons que d’ici là, le diagnostic relativement bien partagé entre la Caisse et la profession permettra de voir germer des solutions concrètes.